vendredi 18 octobre 2013

Mardi du livre du 1er octobre

En ce mois d'octobre, les amateurs de lectures étaient nombreux ! Voici les ouvrages présentés.

 


Caryl Férey, Zulu. Ce polar se déroule en Afrique du Sud. On y suit un policier au passé difficile qui doit démanteler un réseau de stupéfiants. Il est confronté à la corruption et à l'imbrication de la politique et du trafic de drogues. Le livre permet de comprendre les problèmes auxquels est confrontée l'Afrique du Sud. L'auteur se documente énormément pour la rédaction de ses ouvrages afin d'ancrer ses histoires dans la réalité. Si vous voulez plonger dans la face obscure de l'Afrique du Sud, ce livre est pour vous !


Henry Troyat, La Malandre. Ce livre fait partie d'une saga familiale qui décrit la France profonde. Ce premier volume se déroule dans les années 1960. L'auteur, prolifique, a une façon d'écrire qui peut paraître vieillotte mais c'est agréable à lire. Il a par ailleurs rédigé de nombreuses biographies et ouvrages sur la Russie. Merci à Blandine pour la présentation de ces deux ouvrages.


Frédéric Beigbeder, Dernier inventaire avant liquidation. Cet ouvrage comporte les résumés de 50 grands classiques de la littérature. Son but : les désacraliser. Il permet de prendre connaissance d’œuvres qu'ont ne connaît bien souvent que de nom, avec une touche d'humour. Par exemple, il dit de Nadja, d'André Breton : "c'est comme fumer un gros joint sauf que c'est légal et encouragé par l’Éducation Nationale". L'auteur n'est parfois pas très tendre avec certaines œuvres. Il ne s'agit pas de grande littérature mais c'est facile à lire, y compris dans le désordre. Merci Geoffrey de nous l'avoir présenté.

 
Russell Banks, Sous le règne de Bone. Ce roman se déroule aux USA dans les années 1990. Un adolescent issu d'une famille de l'Amérique profonde quitte le domicile familial pour partir en ville. Au fil de son périple, il rencontre des marginaux, se retrouve en Jamaïque dans une communauté rasta... Un véritable road-movie, écrit comme si c'était l'adolescent qui parlait. Ce roman rappelle par bien des aspects L'Attrape-coeur de Sallinger. Ce grand classique de la littérature américaine date des années 1950 et raconte l'histoire d'un adolescent qui s'enfuit de son pensionnat et erre dans New-York aux alentours de Noël. Isabelle vous recommande la lecture des 2 !











Michel Pastoureau, Dominique Simonnet, Le petit livre des couleurs. Marion nous présente ce petit livre, qui retrace l'histoire des couleurs en Occident. On y apprend que la classification des couleurs telle qu'on la connaît (couleurs primaires, secondaires...) est apparue au début du XXème siècle. Auparavant, les couleurs se déclinaient selon le triptyque noir/blanc/rouge. La symbolique de chaque couleur est expliquée. Par exemple, le bleu est la couleur du consensus ; une étude a révélée que la plupart des gens l'indiquent comme leur couleur préférée lorsqu'ils sont interrogés. Le livre nous explique également l'évolution des couleurs au fil du temps. Par exemple, le rouge était au Moyen-âge la couleur des jeunes mariés.  L'ouvrage, rédigé sous forme de dialogue entre les deux auteurs, est passionnant.

Reif Larsen, L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet. Delphine nous présente ce livre original, qui présente dans ses marges de nombreuses annotations et croquis. C'est l'histoire d'un jeune garçon passionné de géographie qui participe à un concours scientifique. Lorsqu'il apprend qu'il a gagné le premier prix, il décide de partir le chercher, seul. Il traverse donc les USA et fait toutes sortes de rencontres. Le livre a été adapté au cinéma par Jean Pierre Jeunet, le film est sorti en salles le 16 octobre. Voici le lien pour la bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=3nWqxoxI3T4




John Irving, A moi seul bien des personnages. Victor nous présente le dernier ouvrage de John Irving. On y suit un homme depuis l'adolescence à un âge avancé. Bisexuel, il décrit son mal être et ses difficultés à s'insérer au sein de la société américaine. Écrit à la première personne, il peut parfois être dérangeant, notamment lorsqu'il décrit en détail les ravages du sida dans les années 1980.

Fred Vargas, L'armée furieuse. Pauline nous présente le dernier ouvrage de la célèbre auteure de roman policier. Le commissaire Adamsberg s'interroge sur plusieurs meurtres ayant eu lieu en Normandie, après une prédiction. Si vous aimez l'action, ce livre n'est pas pour vous car le commissaire est nonchalant. Par contre, si vous avez l'esprit poétique et métaphysique, l'ouvrage vous plaira surement !


Steve Mosby, Les fleurs de l'ombre. Durant ses vacances, Pauline a également lu ce roman qui a pour héros un jeune professeur d'université. Ce dernier, après la mort de son père, va enquêter sur les circonstances de cette dernière. Il va découvrir que celui-ci travaillait sur le meurtre d'une petite fille et reprendre l'enquête... Le livre est sympathique et bien écrit. 


Titiou Lecocq, Les morues. Encore une lecture de Pauline. Il s'agit d'un premier roman, écrit par une blogueuse, journaliste de profession. On y suit Emma et Fred, qui voient leur univers bouleversé par le suicide d'une de leurs amies. Ils veulent comprendre et vont être amenés à découvrir ce qui se passe dans le monde de la privatisation en France. Le roman traite de l'acceptation de la disparition d'un être cher tout en nous faisant partager la vie de personnages attachants. Petite originalité, à la fin de chaque chapitre, une playlist est proposée à l'écoute. L'histoire va être adaptée au cinéma par Sylvie Testud.


Corinne Maier, Tchao la France. Voici un ouvrage qui a fait polémique au mardi du livre. Véritable pamphlet contre la France, il donne une multitude de raisons pour s'exiler. L'auteure, très vindicative, ne mâche pas ses mots. Pour elle, rien ne vaut la peine de s'arrêter dans l'hexagone. Tout y passe : politique, éducation, religions, travail... pour chaque sujet, elle trouve des arguments, s'appuyant sur des études et des chiffres. Le livre, qui peut sembler au premier abord intéressant afin de porter un regard critique sur la nation, lasse vite et déprime. Dans le climat ambiant de morosité et de pessimisme, une telle lecture abat les plus réjouis. Après plusieurs chapitres, on se demande ce qui a bien pu amener l'auteure a devenir aussi haineuse contre son propre pays. Il est intéressant de voir les réactions des gens lorsqu'on parle du livre : ils s'énervent, haussant la voix pour défendre leur pays comme si remettre en question la société française était un crime de lèse-majesté. Pour les fans de No Kid, (autre ouvrage du même auteur), vous retrouverez le mordant mais un peu moins l'objectivité et c'est dommage.





Merci à tous les participants ! Rendez-vous le mardi 5 novembre pour la prochaine rencontre, au Café, 17 rue Flatters, à Amiens, 20h.